vendredi 12 novembre 2010

Un YCombinator français : l’avis de Paul Graham

Comme c’est un peu le sujet du moment et les avis sont assez partagés, je suis allée poser la question directement à Paul Graham, le fameux fondateur de YCombinator aux Etats-Unis ; est-il possible de répliquer le modèle de YCombinator pour les marchés internationaux et spécifiquement le marché français ?

“I think you could create a Y Combinator without me specifically, but you couldn’t do it with completely random people.”

Tout d’abord, M. Graham semble convaincu que YCombinator pourrait très bien exister sans lui – mais que le choix de mentors est assez fondamental quand même. Il faut surtout des mentors ayant beaucoup d’expérience avec des startups et la programmation informatique, ainsi qu’une bonne vision concernant le développement des produits.

“Y Combinator’s financial investment doesn’t make much difference.  It’s just to cover people’s living expenses during the 3 month Y Combinator cycle.”

Les boites prises pour participer au programme de YCombinator reçoivent toutes un petit investissement dès le départ, mais qui ne dépasse jamais 20K€ par société. C’est-à-dire que même avant de commencer le programme, les boites reçoivent du financement. Par contre, M. Graham ne croit pas que cet investissement a un vrai impact sur le développement de ses startups, puisque cet argent est tout simplement pour couvrir les frais de subsistance des fondateurs pendant les 3 mois du programme.

“The most difficult part would be the lack of investors afterward, especially angel investors.  You can start a Y Combinator yourself but you cant just snap your fingers and call other investors into being.”

En revanche, l’aspect qui semble le plus essentiel dans le modèle de YCombinator est évidemment le financement d’amorçage fait par les investisseurs et les business angels. Selon Paul Graham, il y a plein d’endroits, même aux Etats-Unis, où son modèle n’aurait jamais marché, car il manque écosystème dynamique d’investisseurs. Pour lui, développer une startup est comme faire pousser une plante, c’est-à-dire qu’il faut de la bonne terre. S’il y a unmanque de business angels et d’investisseurs, les boites n’auront pas les moyens de se développer après le programme. Il ne dit pas que c’est forcément la situation actuelle de la France, mais il constat qu’il y a plein de pays où son modèle n’aurait pas marché aussi bien, à cause d’un manque d’investissement au niveau local.

“I don’t know for sure how important the local market is because I’ve always had the luxury of being in a big one.”

Finalement, M. Graham n’a pas forcément d’expérience avec des produits qui se lancent d’abord dans un marché plus petit que le marché américain. Donc, il est difficile pour lui de préciser si cet aspect du marché local posera un problème.


Via: TechCrunch France

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