L’Ifop vient de publier la dernière vague de son enquête sur les réseaux sociaux en France et ça a le mérite de remettre les choses à
A. La notoriété
Les 4 réseaux sociaux les plus connus en France sont dans l’ordre: Facebook (94 points), Youtube (92 points), Copains d’Avant (88 points) et…Meetic (86 points). Twitter n’est que 7eme avec 80 points de notoriété. Plus globalement, l’Ifop extrait du tableau ci-dessous 3 conclusions majeures:
- Le grand nombre de plateformes sociales explique la grande hétérogénéité des scores de notoriété
- Twitter enregistre une progression très impressionnante: connu de 63% des internautes en âge de voter en 2009, le réseau gagne 17 points 12 mois plus tard
- Les réseaux sociaux du PS & de l’UMP, dans la perspective des présidentielles de 2012, sont très peu identifiés: 3 points pour les Créateurs du possible (UMP); 2 points pour la Coopol…
B. L’appartenance
Même si l’on sait depuis longtemps qu’il faut faire une distinction claire entre son appartenance à un réseau social et son activité effective sur ce même site, nos vieilles inscriptions sont tenaces : Facebook arrive donc logiquement en 3ème position (43 points) derrière l’indéboulonnable Copains d’Avant (46 points) et Windows Live (Messenger+Spaces à 52 points). Encore plus surprenant, juste derrière Facebook, on trouve…Trombi à 22 points devant Youtube (21 points). Twitter est 11ème (7 points seulement vs sa notoriété) et Foursquare 26ème avec 1 seul petit point.
Dans ce registre, l’autre fait marquant est la polyappartenance des internautes aux réseaux sociaux:
- 78% des internautes se déclarent membres d’au moins un réseau social
- Plus surprenant, un internaute se déclare en moyenne membre de 2,9 réseaux sociaux.
Est-ce d’ailleurs si surprenant? Un internaute qui se serait inscrit à Copains d’Avant (et qui ne parviendrait pas à s’en désinscrire…), se serait commis sur Messenger, pour finalement échouer sur Facebook, c’est concevable, n’est ce pas?
L’étude achève cette partie centrale en présentant 3 éclairages:
- “ La proportion d’internautes membres d’au moins un réseau social stagne, et ce en dépit d’une offre largement élargie”. En gros, on constate que la population concernée par les réseaux sociaux ne progresse pas: c’est au sein de cette population que l’usage se multiplie puisque, en 1 an, les internautes ont en moyenne adopté un réseau social de plus.
- “Près d’un internaute sur trois serait membre de quatre réseaux sociaux ou plus.” Il faut être précis: c’est au sein des digital natives que l’on retrouve cette variété de l’usage.
- “ Windows Live, Facebook et Copains d’avant confirment pleinement leur statut de réseaux sociaux généralistes.” On trouve ce trio de tête dans toutes les sous-catégories de la population.
Synthétiquement, on a envie de dire qu’il y a quand même de sacrés différences entre certains taux de notoriété et les taux d’appartenance correspondants. Twitter en est l’expression la plus limpide. Mais pour être honnête, il manque une donnée centrale pour se faire une photographie nette: le taux d’activité sur les plateformes auxquelles on appartient. Par ailleurs, il convient d’être aussi prudent qu’on doit l’être avec du déclaratif.
Il y a bien d’autres informations dans ce document passionnant comme un zoom sur Twitter et la relation des Français à la protection des données privées, et je vous recommande une fois encore de la télécharger et de la lire posément. Elle est particlulièrement digeste.
Mais globalement, êtes vous surpris par ces chiffres?
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