Le Business Plan est une étape indispensable pour tout créateur d’entreprise. Ce document intègre une présentation du projet, son approche commerciale et financière permettant ainsi d’évaluer les besoins et ressources nécessaires au développement de l’entreprise. Bien qu’incontournable à toute entreprise, cette étape fait souvent peur à l’entrepreneur, et au final il n’est pas vraiment en adéquation avec le projet et celui qui le porte. De plus il est souvent reproché qu’il y ait un décalage entre la réalité du marché cible et le Business Plan. Le plan d’affaire fait parti d’une approche historique plus “industrielle” de la création d’entreprise et peut mal s’accorder aux pures players internet et des réseaux sociaux.
Pourtant cette étape peut être repensée. C’est ce que propose Claude Ananou, chargé de formation au service de l’enseignement de management à HEC Montréal et fondateur de plusieurs entreprises. Sa méthode développée au Québec appelée SynOpp, soutenue dernièrement par l’Agence Pour la Création d’Entreprise en France lors du Salon des Entrepreneurs, se recentre sur l’action au cœur de l’entreprise. C’est une approche plus pragmatique et progressive, étape par étape. L’entrepreneur doit avancer de manière plus intuitive et alterner entre réflexion, décision et action. La méthode SynOpp est graduelle et itérative afin de minimiser les risques.
Plusieurs jalons sont posés pour avancer au mieux dans cette démarche afin de se poser les bonnes questions et définir l’ADN de son projet. Tout commence par l’identification du besoin. L’entrepreneur doit être à la recherche et à l’écoute des besoins non satisfaits afin de définir un marché potentiel. Il doit enchaîner rapidement sur le développement d’un prototype simple, à tester auprès d’un nombre de personne restreint, avec pour but de valider la viabilité du produit ou du service. Ensuite les risques et les limites consacrés au projet doivent être clairement posés : finances, temps, entourage, réputation, capacité à gérer l’échec… Enfin l’entrepreneur doit déterminer ses avantages concurrentiels, le potentiel de son produit et les ressources nécessaires.
Cette méthode n’a bien sr rien de révolutionnaire, cela se rapproche du “Lean Startup”. Pragmatique, c’est à l’évidence une façon de se poser les bonnes questions mais surtout une manière d’affiner au mieux son produit selon les besoins, avant de lancer toutes ses armes dans la bataille.
Le Business Plan reste de toute manière un document incontournable nécessaire au développement de son projet, vis-à-vis des banquiers ou des financiers. Cette méthode ne s’oppose pas au Business Plan, elle l’accompagne plutôt dans sa construction, notamment au tout début de sa volonté d’entreprendre. Comme l’a indiqué Guilhem Bertholet : “Il existe peut-être autant de définitions du business-plan qu’il existe d’entrepreneurs”. La création d’entreprise est tout au long du chemin, un monde d’incertitude, l’important est donc de se poser les bonnes questions aux bons moments.
Crédit photo : Ivan Walsh
Via: TechCrunch France
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