jeudi 18 novembre 2010

Apple Parodies: illustration d’un paradoxe social media

D’emblée, soyons clairs: il n’existe, à mon sens, aucune autre marque, pas même Google, qui puisse se permettre une telle discretion sur les médias sociaux. Mais le cas vaut d’être observé quelques instants en regard du constant volume de conversations autour de cet acteur à part. Le pretexte est cette vidéo:

C’est un exemple parmi de nombreux autres qui jallonnent l’histoire de la pomme, même si l’on constate que depuis la sortie de l’iPhone, de l’iPad et de la série des Macbook Air, les vidéastes amateurs ont l’air de vraiment plus s’amuser. En ce sens, les excès de marketing verbal de Steve Jobs ne ralentissent pas cette croissance.

Blendtech, d’ailleurs, est l’enseigne la plus vue en vidéo sur Internet grâce à ses célèbres atomisations des produits cités plus haut.

Que l’on observe une large ironie dans l’ensemble des parodies autour d’Apple, à l’évidence, ne semble pas desservir la marque: il faut, pour consacrer plusieurs heures à se filmer, monter, trouver un scenario plus ou moins tolérable au moins par ses proches et s’afficher comme auteur dans tout son réseau, une sacrée dose d’attachement à cette compagnie.

Mais cela va plus loin: il suffit de taper Apple Logo Art dans Google Image pour s’apercevoir qu’il existe une production artistique considérable autour de la marque, du logo surtout.

Etant donné le tissu relationnel en ligne ahurissant qui existe au sujet d’Apple, de sa légende et de Steve Jobs, le moteur de croissance pour l’entreprise qu’il semble representer, la capacité de ces communautés à s’approprier cette culture et à l’hybrider à chaque nouvelle annonce du Guru des Gurus, jusqu’à en générer des masses de contenus circulant nettement plus que les pubs de la marque, il convient de se poser la question: pourquoi la marque investirait elle de facon identifiée les surfaces sociales et chercherait elle à générer des UGC supplémentaires? Pourquoi voudrait elle altérer l’improbable alchimie qui raconte et écrit son histoire à sa place, et mieux qu’elle ne saurait le faire? Puisque certains sont prêts à se tatouer la marque sur l’épaule, pourquoi s’agiter?

La plupart des entreprises cherchent à gagner des parts de voix sur les surfaces sociales. Elles seraient, pour la plupart, bien heureuses de se trouver dans la postion actuelle d’Apple: son seul devoir est une écoute très profonde afin de trouver le moyen d’anticiper les crises qui deviendront fatalement régulières à l’image du dernier Antennagate.

La marque, néanmoins, n’est pas totalement bloquée puisqu’elle gère des espaces de discussions modérées sur Apple.com.

Cet acteur peut il selon vous garder cette place si singulière en doublant son chiffre d’affaire toutes les 10mn? Peut elle conserver un tissu communautaire aussi dense après des comportements comme celui dont elle a fourni la preuve lors de la sortie de l’iPhone 4? D’un mot, la culture Apple, au sens large, peut elle perdurer?


Via: Mashable | Reseaux Sociaux & Communautes Virtuelles

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